Une leçon gravée dans ma mémoire
- myriam043
- 5 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 déc. 2024
Aujourd’hui, je souhaite vous ouvrir une fenêtre sur une expérience personnelle qui a profondément changé ma façon de voir les choses. Un moment qui, même s’il s’est bien terminé, aurait pu laisser une cicatrice indélébile dans mon cœur. Cette situation m’a rappelé à quel point il est crucial de préparer nos enfants à l’imprévu, même lorsqu’on pense que tout est sous contrôle.
Un instant qui change tout
Il y a de ces jours qu’on n’oublie jamais. Ce moment-là, au bord d’un lac tranquille du Québec, est l’un d’eux. Le soleil brillait, les rires des enfants résonnaient et la journée s’annonçait parfaite. Les plus grands couraient sur le quai, sautaient dans l’eau et revenaient en riant, pris dans une boucle joyeuse. Le plus jeune, fasciné par leur énergie, a voulu les imiter.
Il a couru, sans un mot, et a sauté. Ce détail me hante encore : il avait retiré son gilet de sauvetage, après le tour de bateau. Pas un cri, pas une hésitation. Et nous, les sept adultes présents, nous n’avons rien vu venir.
L’eau a englouti son petit corps en silence. Le temps s’est figé. Heureusement, deux personnes étaient déjà dans l’eau et l’ont attrapé immédiatement. Le petit n’a pas eu peur. Mais nous ? Nous avons ressenti une immense impuissance face à ce danger si proche, si rapide.
Ce moment m’a appris une chose essentielle : ce n’est pas seulement une question de vigilance, c’est surtout une question de préparation.
Donner à nos enfants les outils pour se protéger
Nous avons tendance à croire que notre amour et notre présence suffisent. Que nos "fais attention!" et nos bras prêts à les rattraper sont infaillibles. Mais en réalité, nous ne pouvons pas toujours tout contrôler. Ce que nous pouvons faire, c’est leur offrir les compétences pour faire face à l’imprévu.
Dès l’âge de 8 mois, un enfant peut apprendre à flotter sur le dos. C’est lui offrir une chance, une capacité à se sauver quand nous ne serons pas là pour le faire. C’est lui apprendre à trouver cette solution intérieure en cas d’accident.
Pourquoi attendre?
Chaque été, nous entendons des histoires de noyades. Elles nous glacent le sang et pourtant, on se dit toujours : "Pas nous, pas notre famille."
Nous ne pouvons pas tout prévoir. Mais nous pouvons agir maintenant, pour que nos enfants, eux, soient prêts. Pensez-y. Prenez le temps de réfléchir à ce que cela signifie de leur donner cette compétence. Pas pour vous rassurer, mais pour leur permettre de grandir en sécurité, en confiance, et en autonomie.
Parce que la sécurité aquatique de nos enfants est notre responsabilité parentale, il nous revient de faire le choix conscient de les outiller pour faire face à l'imprévu. Ce n’est pas seulement une précaution, c’est un acte d’amour et de protection qui leur donne les moyens de se préserver, même lorsque nous ne sommes pas là pour les rattraper.









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